Doit-on abréger les souffrances d'un patient incurable ? ou s'agit-il d'une dérive euthanasique inacceptable? Depuis plusieurs mois, la polémique autour de Vincent Lambert relance la question épineuse de la fin de vie.
Ce mardi 2 juillet, le docteur Sanchez, qui dirige le service de l'hôpital de Reims a annoncé un nouvel arrêt des traitements pour son patient plongé dans un état végétatif depuis 2008.
Il faut savoir que depuis le 2 février 2016, la loi Claeys-Leonetti prévoit de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie. Cette loi consacre le droit de chaque personne à demander "une sédation profonde et continue" jusqu'à son décès, dans certaines conditions, et renforce le rôle des directives anticipées et de la personne de confiance.
La loi prévoit une définition plutôt détaillée de « l'obstination déraisonnable ».
l'ADMD sillonne les routes de France sensibiliser le grand public à la rédaction d'un document officiel, les " directives anticipées", document que chacun peut remplir pour exprimer son choix de fin de vie et préciser s'il veut, ou non, un acharnement thérapeutique.
L'ADMD milite depuis 1980 "pour que chaque Française et chaque Français puisse choisir les conditions de sa propre fin de vie."
L’association, pour qui le choix de sa propre mort relève de notre " ultime liberté" aimerait qu'une loi soit votée par le parlement pour " légaliser l’euthanasie et le suicide assisté et assurer un accès universel aux soins palliatifs".
L'ADMD s'appuie sur un récent sondage d' IPSOS réalisé en mars 2019 qui montre que 60 % des Français sont favorables à une euthanasie encadrée en cas de souffrances graves et incurables. 36 % d'entre eux sont même favorables à un droit à l'euthanasie, quelles que soient les conditions de santé.
Le bus de l'association, qui sillonne la France entière, stationne sur le front de mer à Dieppe ce mardi 2 juillet et s'installera mercredi 3 juillet Bouleveard Maréchal-Leclerc à Caen
Par Béatrice Rabelle Publié le 02/07/2019 à 17:30